La politique de l’emploi est au cœur des engagements de ce gouvernement, aux côtés de François Hollande. En ce sens, nous nous opposons fermement aux propositions de la droite pour lutter contre le chômage. J’explique cette opposition dans l’extrait ci-après.
Extrait 13 : Contre les solutions de la droite face au chômage
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Devrions-nous troquer le chômage de masse contre un marché du travail moins dual, mais marqué par la multiplication des contrats précaires ?
« Les fausses pistes, d’abord. Devrions-nous troquer le chômage de masse contre un marché du travail moins dual, mais marqué par la multiplication des contrats précaires ? L’arbitrage serait-il entre le chômage de masse et les « minijobs » allemands à 400 euros mensuels, ou les « contrats zéro heure » britanniques ? Je ne le crois pas, et je pense que c’est exactement à quoi nous mènerait la politique de l’emploi que l’opposition souhaiterait nous voir mener.
Il faut tout d’abord sortir d’un niveau de déficit insoutenable, ensuite mettre davantage l’accord sur la formation et l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
Deuxième choix à exclure, de mon point de vue, et auquel la droite nous invite : croire que la solution évidente à un chômage endémique résiderait dans le démantèlement de notre système d’assurance-chômage, alors que celui-ci permet plutôt d’amortir les effets d’un retournement de conjoncture. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas le réformer. Il faut tout d’abord sortir d’un niveau de déficit insoutenable, qui n’est pas uniquement lié à la conjoncture dégradée, ensuite mettre davantage l’accord sur la formation et l’accompagnement des demandeurs d’emploi. À nous, à la gauche, de négocier ce tournant.
Contre le chômage, j’ai donc la conviction que nous avons engagé les réformes fondamentales dont le pays a besoin, mais que nous pouvons faire plus.