Je m’exprime aujourd’hui dans le quotidien Le Figaro sur l’entrée de l’État et du constructeur chinois Dongfeng dans le capital de PSA. Retrouvez ci-dessous cet entretien, dans lequel j’affirme l’ancrage du constructeur automobile français dans notre pays, et ses perspectives de développement renouvelées à l’international.
INTERVIEW – Ancien député du Doubs et ancien président de la communauté d’agglomération du pays de Montbéliard, Pierre Moscovici connaît les Peugeot de longue date. Aujourd’hui ministre de l’Économie et des Finances, il s’est impliqué dans l’opération de sauvetage de PSA. Il explique au Figaro quel sera le rôle de l’État actionnaire.
LE FIGARO. – Quel rôle l’État vient-il jouer dans l’opération annoncée ce mercredi par PSA?
Nous sommes intervenus dans une grande discrétion, ce qui était un gage d’efficacité, mais avec détermination. Je me suis personnellement impliqué, à la fois comme pilote de l’État actionnaire et comme interlocuteur des Chinois.
Pierre MOSCOVICI. – L’État a été très présent, tout au long des derniers mois et depuis qu’il a apporté sa garantie à la banque de PSA, et jusqu’à cet aboutissement. Cette négociation longue et complexe a représenté des centaines d’heures de travail pour moi-même et pour nos équipes. Nous sommes intervenus dans une grande discrétion, ce qui était un gage d’efficacité, mais avec détermination. Je me suis personnellement impliqué, à la fois comme pilote de l’État actionnaire et comme interlocuteur des Chinois.
L’État intervient ici comme un investisseur avisé et stratégique, qui va participer à une opération qui donnera à PSA des moyens pour investir et pour assurer son ancrage français. Je pense qu’il est parfaitement légitime que nous l’aidions à écrire une nouvelle page de son histoire. Et je suis fier de cet aboutissement.
Ne craignez-vous pas que l’attelage de trois actionnaires aussi différents que l’État, la famille Peugeot, et le groupe chinois Dongfeng, ait du mal à fonctionner? L’État aura-t-il la possibilité de s’opposer à de grandes décisions stratégiques par exemple?
L’État français sera un actionnaire primordial de PSA et, à ce titre, il sera écouté. Il est évidemment porteur de l’intérêt général.