
J’ai participé ce samedi 1er février au 19ème Rassemblement national des secrétaires de section du Parti socialiste à la Maison de la Mutualité à Paris. L’occasion de présenter notre vision d’une France qui va de l’avant, d’un pays qui se redresse, avec un gouvernement volontaire et porteur de réformes, au sein d’une Europe réorientée vers la croissance et l’emploi, au Europe au service de ses peuples.
Voici le discours que j’ai prononcé en conclusion de ce rassemblement :
Discours lors du 19ème rassemblement national des secrétaires de section
Samedi 1er février 2014
Cher Harlem,
Chers camarades, Chers amis,
C’est en ministre de l’Economie et des Finances, mais surtout en militant socialiste, en élu local, en candidat aux élections municipales dans un territoire durement marqué par la désindustrialisation et le Front national, en européen convaincu que je veux vous parler.
Harlem m’a demandé de m’exprimer devant vous et de clôturer notre journée. Je l’en remercie. Car nous sommes ici aujourd’hui, pour ce rassemblement annuel des secrétaires de section, à l’entrée de la dernière ligne droite qui nous mène aux élections municipales puis aux élections européennes. C’est en ministre de l’Economie et des Finances, mais surtout en militant socialiste, en élu local, en candidat aux élections municipales dans un territoire durement marqué par la désindustrialisation et le Front national, en européen convaincu que je veux vous parler.
Dans mes fonctions, je me déplace, souvent, autant que je le peux, pour parcourir la France, parler à nos salariés, à nos entreprises, à nos forces vives. A chaque fois, je prends le temps, le soin de rencontrer les militants de la fédération. Je sais, plus que tout autre, la difficulté de votre tâche, celle de vous battre sur le terrain, alors que la situation économique est si difficile et les Français, si impatients. Je sais aussi les questions qui se posent parmi les militants, les doutes qui les assaillent – parfois même sur l’action de notre gouvernement. Paris qui paraît bien loin, Bruxelles plus encore. Je vois le temps qui passe, les attentes qui demeurent, les résultats qui arrivent, mais trop lentement. C’est à cela que je veux répondre.
Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les dix années de droite au pouvoir, c’est 612 milliards d’augmentation de la dette publique. C’est 75 milliards de cadeaux fiscaux pour les plus riches et 24 taxes supplémentaires pour tout le monde.
Je veux vous dire d’abord et toujours – il faudra le dire pendant 5 ans, parce que c’est le temps qu’il faudra pour redresser notre pays ! – à quel point la droite a affaibli la France. Nicolas Sarkozy, dans son « teasing » un peu indécent pour préparer son retour, ose nous dire « je n’ai jamais menti ». Mais nous n’avons aucune leçon à recevoir de lui, à recevoir de l’UMP, qui prend chaque semaine des accents plus agressifs ! Si la situation est difficile, si les efforts demandés aux Français sont importants, c’est parce que leur échec pèse encore sur notre pays. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les dix années de droite au pouvoir, c’est 612 milliards d’augmentation de la dette publique. C’est 75 milliards de cadeaux fiscaux pour les plus riches et 24 taxes supplémentaires pour tout le monde. Et tout le reste : les 80 000 postes de professeurs supprimés en 5 ans ; l’augmentation de 8,7 milliards du déficit de la sécurité sociale. C’est 1 million de chômeurs en plus. Et, cerise sur le gâteau, un chiffre désespérément rond : 0 point de croissance supplémentaire sur l’ensemble de son quinquennat ! Alors ne nous laissons pas faire, Chers camarades !
La vérité, elle est là : c’est parce que la droite a rabaissé notre pays, abîmé notre industrie, fragilisé notre vivre-ensemble, que notre tâche est à la fois si lourde et si importante. Lorsque je les entends dauber sur notre action, je ne peux m’empêcher d’y songer : c’est notre responsabilité, c’est notre honneur que d’être aujourd’hui à la barre, pour réparer ce qu’ils ont détruit !
Je sais aussi pertinemment que certains de nos militants rêvaient d’autre chose, que tout serait plus facile si la situation économique et sociale était meilleure. Moi-même, j’ai parfois le souvenir, jeune ministre dans le gouvernement de la gauche plurielle, de ces 4% de croissance, de cette France à la tête de l’Europe rose, des 35 heures et des emplois jeunes. Mais ne nous y trompons pas mes camarades : l’objectif des socialistes, l’objectif du gouvernement, c’est bien de replacer la France dans cette dynamique, c’est bien de mobiliser toutes les énergies qui doivent nous permettre de poursuivre notre but historique, qui est celui de l’égalité et de la justice sociale, par le progrès et la croissance économique. Et c’est notre responsabilité de parti de gouvernement, notre responsabilité de cadres de ce parti que d’accepter ce défi, – y compris dans la difficulté –, de le relever sans douter et de garder la tête haute.
Je ne suis pas dupe : je sais, mes amis, les questions qui se posent dans nos rangs. Je les connais, parce que je nous connais. Elles reviennent à chaque fois que nous exerçons le pouvoir. Avons-nous changé ? La politique que nous menons est-elle socialiste ? Ne sommes nous pas tentés par le libéralisme, menacés par le renoncement ? Ces doutes, ces questions mes camarades, je les entends. Et le ministre de l’Economie et des Finances que je suis les entend sans doute plus fort encore que les autres ! Je ne veux pas les éviter, je ne veux pas les fuir. Mais je veux y répondre et je veux les éteindre.
L’emploi, c’est la première priorité de François Hollande, le président de la République, notre Président, l’objectif de toutes nos politiques économiques.
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